Un routeur pour mon réseau ? Mais j’ai déjà une box !

Un routeur pour mon réseau ? Mais j’ai déjà une box !

La quasi-totalité des fournisseurs d’accès internet (FAI) pour les particuliers ou les PME fournissent également la solution matérielle pour se connecter et gérer le réseau local : une box. On ne demande d’ailleurs pas son avis au client, vous recevez votre box en même temps que l’ouverture de la ligne, un point c’est tout.

Cela n’a l’air de rien mais toutes les box proposées par les FAI ne se valent pas, loin s’en faut et c’est sans compter sur les vieux modèles encore en circulation et qui équipent pas mal de foyers et d’entreprises. Il ne faut pas non plus négliger le reste du matériel de connexion (carte réseau des ordinateurs, CPL, wifi…) qui peuvent aussi constituer de sérieux freins à la fluidité d’un réseau local.

La généralisation des vidéos, l’arrivée du 4K et la multiplication des appareils connectés viennent saturer nos petits réseaux locaux. Comment s’en sort-on ?

Quelques petites notions de base

Les unités de vitesse en informatique

Attention aux préfixes pour les octets !

C’est une source de grande confusion car il y a un écart entre l’usage et la norme. On pourrait croire que 1 kilooctet = 1000 octets. C’est vrai mais aussi faux et source de beaucoup de confusions.

En informatique, basée sur un langage binaire, l’appellation kilooctet d’abord a été utilisée pour exprimer 1024 octets, soit 210 (un ensemble de 10 octets) et non 1000 octets (103). En effet, tout développement de puissance des ordinateurs s’exprimait formellement en puissance de 2. Les informaticiens de l’époque ont naturellement utilisé les préfixes décimaux habituels pour exprimer des ordres de grandeur.

En 1999, pour éviter la confusion avec le système décimal, il a été introduit une appellation de préfixes binaires qui s’exprime en kibioctet (1 Kio = 210 octets, 1 Mio = 220 octets, 1 Gio = 230 octets…), les préfixes décimaux devant être utilisés conformément à l’usage habituel.

Ainsi 1 Ko doit bien être égal à 1000 octets et 1 Kio = 1024 octets. Si la deuxième appellation ne présente pas d’ambiguïté, la première peut encore être trompeuse. La question n’est pas anodine quand on arrive à des ordres de grandeurs élevés : 1 Mio = 1 048 576 octets et 1 Mo = 1 000 000 octets, soit un écart de 5% quand même. Rassurez-vous, la plupart du temps, le Mo sera utilisé abusivement à la place du Mio.

Les données informatiques sont stockées et échangées sous forme binaire. L’information de base est le bit qui peut prendre la valeur 0 ou 1. Le débit d’une connexion correspond au nombre de bits qui peuvent être transmis (vitesse d’émission) et reçus (vitesse de réception) chaque seconde. Sur un réseau local, les vitesses de réception et d’émission sont théoriquement identiques, on parle de liaison symétrique et on ne fournit donc qu’un seul chiffre. C’est différent pour une liaison ADSL qui est asymétrique (mais les FAI ne communiquent que sur le débit de réception qui est le plus élevé).

Le débit est exprimé en kilobits/s (Kbps = 1000 bits par seconde), mégabits/s (Mbps = 1000 Kbps) ou encore en gigabits/s (Gbps = 1000 Mbps). Pour passer à un débit en octets, il suffit de diviser le débit en bits par 8 car un 1 octet = 8 bits.

L’octet s’appelant byte en anglais, on peut également le trouver exprimé avec un B majuscule (KBps par exemple).

Bande passante et débit utile

Ici un exemple de connexion ethernet à 1 Gbps
Connexion ethernet à 1 Gbps

Les deux paramètres sont aussi importants l’un que l’autre. Le matériel (carte réseaux, câble…) va imposer une limite de vitesse : c’est le débit physique ou bande passante. Vous pouvez en général le retrouver dans les panneaux d’information sur la connexion au réseau.

Il s’agit du débit maximum théorique de votre connexion et qui s’établit sur la base du moins-disant.

Le débit utile va correspondre à la partie des données échangées qui vont contenir l’information en tant que tel. Il sera systématiquement inférieur à la bande passante car pour pouvoir échanger des données, il faut également fournir des informations sur le protocole utilisée, la détection et la correction d’erreurs… D’autres facteurs peuvent également limiter le débit utile (perturbation sur la ligne, vitesse des disques durs…).

 EthernetFast EthernetGigabit Ethernet
Débit théorique maximal en Mb/s101001000
Débit théorique maximal en Mio/s1,212120
Débit efficace généralement constaté dans des conditions réelles en Mio/sDe 0,7 à 1 Mio/sDe 8 à 10 Mio/sDe 30 à 80 Mio/s
Catégorie minimale de câble EthernetCatégorie 3Catégorie 5Catégorie 5d

Le point important est que dès que l’on arrive à un réseau gigabit bien configuré, la plupart des limitations de débit proviennent des machines en elle-même et notamment des disques durs.

Pour un réseau wifi, on va regarder la norme utilisée pour connaître la bande passante théorique. Dans l’ordre croissant de rapidité, on trouve le wifi b, g, n et ac.

Dans la pratique, chaque constructeur a ses astuces pour afficher des débits théoriques qui sont propres à leur matériel. Ils sont généralement trompeurs car il correspondent le plus souvent à la capacité totale de communication et non à la bande passante réellement disponible pour un appareil connecté.

De plus, le réseau wifi est très facilement perturbé par d’autres émissions électromagnétiques sur la même longueur d’onde (voir ci-dessous).

Architecture d’un réseau local et points de vigilance sur les risques de perte de débit

Un réseau local est nécessairement organisé en étoile autour d’un routeur central, du moins en TCP/IP qui est le protocole maintenant standard pour la mise en réseau informatique. Chaque matériel se connecte au mieux des capacités de communication qui lui sont possibles et proposées.

Plus clairement, cela veut dire que si votre routeur ne propose qu’un débit de 100 Mb/s sur ses ports ethernet, il ne sert à rien d’investir dans un superbe serveur NAS gigabit. L’accès ne se fera de toute façon qu’à 10% de ses capacités du fait du routeur.

Pour le wifi, la qualité de la connexion est souvent problématique du fait des perturbations (autres réseaux wifi existants, téléphonie mobile 4G, appareils électroménagers…). On peut rapidement se retrouver à 10 ou 20% du maximum théorique du matériel !

Points de vigilance sur les risques de perte de débit dans un réseau domestique
Points de vigilance sur les risques de perte de débit dans un réseau domestique

Les bonnes pratiques pour améliorer son réseau local

Connaître ses usages

Si votre seule utilisation du réseau est d’avoir un seul ordinateur raccordé pour consulter quelques sites internet, aucun besoin de changer quoi que ce soit.

Si vous êtes une famille ou une PME avec de nombreuses personnes et appareils utilisant le réseau simultanément (pour échanger de gros fichiers, des vidéos…), la question se pose clairement.

Connaître son matériel

La première étape est d’examiner attentivement son matériel pour connaître ses capacités de bande passante et particulièrement votre cœur de réseau (généralement la box). Si les ports ethernet ne sont pas gigabit et que le wifi est uniquement en b ou g, il peut être intéressant d’investir dans un routeur et de ne garder la box que dans un rôle de modem ADSL.

Soyez vigilant au matériel de liaison : câble et surtout switches, répéteurs Wifi et CPL qui peuvent être de fortes sources de ralentissement, d’autant plus difficiles à détecter qu’elles sont en quelque sorte “silencieuses”.

 

La deuxième étape est de définir l’architecture de votre réseau. Si vous optez pour un réseau local haut-débit, il est impératif que le cœur de réseau (routeur et point d’accès wifi) soient en gigabit pour la liaison ethernet et en wifi ac pour la liaison sans-fil. En revanche, il est tout à fait  possible de laisser une “branche” de votre réseau sur un débit inférieur si vous ne souhaitez pas investir dans du nouveau matériel.

Le mieux est de faire une sorte de carte de votre réseau en notant les bandes passantes par liaison et qui vous permettra également de notre d’autres informations pertinentes pour la gestion de votre réseau (type de matériel, adresse MAC…). C’est souvent à cette étape que l’on est amené à modifier l’architecture initialement imaginée pour l’optimiser dans ses capacités et son coût.

Connaître l’offre en matériel

Comme pour tout, il y a de fortes disparités de qualité dans le matériel informatique proposé sur le marché. N’hésitez pas à consulter des comparatifs de prix mais aussi techniques sur le matériel souhaité.

Faîtes appel à nous !

Liqueur de Toile vous propose également régulièrement une sélection de matériels adaptés à différents usages. Nous pouvons également vous conseiller ou installer votre réseau local.

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